Monday 29 September 2008

BOOK 3, 'Family Restored' 3: Fable or History?

One day, hunger-thin, royally empty inside, a
Monkey got dressed in the skin of a tiger.
(A vicious old tiger, he had been atrocious,
Asserted his right to be the most ferocious.)
He ground all his teeth and he cried out “that’s right!
I’m woodland’s great victor, the dark king of night!”
He lurked, forest brigand, behind the thorn bushes
And piled up his horrors: rapine, savage rushes,
Devoured passers-by, scorched forest to veldt,
Did all of the things you'd expect of his pelt.
He lived in a dark den surrounded by carnage
And everyone, seeing his skin, guessed his personage.
So he cried out, with great roars and deep moans:
“Behold! For my cavern is filled up with bones;
Retreat ye before me and tremble! Go, fly! Grr!.
Shudder! All marvel at me! I’m a tiger!”
The beasts did all marvel; they ran off in fright.
But then came a gladiator: held him tight
And stripped off his skin just like pulling long-johns free
Left him all nude, saying: ‘you’re just a monkey!’


3 - Fable ou histoire
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d'une peau de tigre se vêtit.
Le tigre avait été méchant, lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d'être féroce.
Il se mit à grincer des dents, criant: «Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits!»
Il s'embusqua, brigand des bois, dans les épines;
Il entassa l'horreur, le meurtre, les rapines,
Egorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu'avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre, entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s'écriait, poussant d'affreux rugissements:
Regardez, ma caverne est pleine d'ossements;
Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,
Tout tremble; admirez-moi, voyez, je suis un tigre!
Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Déchira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit: «Tu n'es qu'un singe!»

Jersey, Septembre 1852

Wednesday 17 September 2008

BOOK 3, 'Family Restored' 2: The Man Laughed

Mr V. Hugo has just published in Brussels a book entitled Napoleon the Little that contains the most odious calumnies directed against the Prince-President. We hear that, one day last week, a functionary took a copy of this libel to Saint-Cloud. When Louis Napoleon saw it he took it, examined it for a moment with a scornful smile on his lips; then, addressing himself to his entourage, said: “Look at this, gentlemen: here’s Napoleon the Little by Hugo the Huge.” [JOURNAUX ÉLYSÉENS, AUGUST 1852]

Ah! you’ll howl, fool, at the end of your time!
Once more, out of breath from your execrable crime,
In your miserable triumph (so dismal, so now)
I grasp you—I slap up a sign on your brow;
And here comes the crowd quick to give you a roast.
You're knocked as Chastisement hammers its post
As neck-irons compel you to tilt up your chin
As your shirt loses buttons, flying off with a ping!
As History beside me uncovers your shoulder,
You say “I feel nothing!” and mock us (how drôle y’are!)
Laugh at my name; you’re all frothy; you're joking;
But my red-hot poker sets your flesh a-smoking.


II: L'Homme A Ri

« M. Victor Hugo vient de publier à Bruxelles un livre qui a pour titre: Napoléon le Petit, et qui renferme les calomnies les plus odieuses contre le prince-président.
» On raconte qu'un des jours de la semaine dernière un fonctionnaire apporte ce libellé à Saint-Cloud. Lorsque Louis-Napoléon le vit, il le prit, l'examina un instant avec le sourire du mépris sur les lèvres, puis s'adressant aux personnes qui l'entouraient, il dit, en leur montrant le pamphlet: « Voyez, messieurs, voici Napoléon le Petit, par Victor Hugo le Grand. » (JOURNAUX ÉLYSÉENS, AOUT 1852.)


Ah ! tu finiras bien par hurler, misérable!
Encor tout haletant de ton crime exécrable,
Dans ton triomphe abject, si lugubre et si prompt,
Je t'ai saisi. J'ai mis l'écriteau sur ton front;
Et maintenant la foule accourt, et te bafoue.
Toi, tandis qu'au poteau le châtiment te cloue,
Que le carcan te force à lever le menton,
Tandis que, de ta veste arrachant le bouton,
L'histoire à mes côtés met à nu ton épaule,
Tu dis: je ne sens rien ! et tu nous railles, drôle!
Ton rire sur mon nom gaîment vient écumer;
Mais je tiens le fer rouge et vois ta chair fumer.

Jersey. Août 1852.

BOOK 3, 'Family Restored' 1: Apotheosis

Ponder: it’s good for the soul to have dined
On this sort of spectacle—he’s just a kind
Of a parrot that’s got a Great Name for his perch,
Poor devil, his black suit all old and besmirched,
1815 proved a trust-fund depriver:
He’d barely ten sous—had to borrow a fiver.
But now? … please, examine this ladder, I beg you:
He raises a Bill at five francs in the ecu
Signed Garat: supported by banknotes like that,
He climbs to a million, this swift acrobat;
And that hungry million will wolf down a billion
We’re left with a farthing from all that gold bullion.
Then—coaches and palaces, balls, feasts and opulence;
Eating his meals when he likes—watch him gobble France.
Thus does a rogue become head of a country.

What did he do? Commit crime? Pah! A hunter, he:
Massacring brilliantly, his crime was marvellous,
Great Stomach-Heave swears an oath. And the starved abyss
Shuts itself up with a grumble and groan.
The underground Revolution—it is gone
Leaving behind it a slight whiff of sulphur.
Romieu shows a trapdoor: “see this gulf here!”
Vivat Mascarillus! Wild tambourine hubbubs!
We’ll truncheon them, hold then all there in the suburbs
The workers—we’ll keep them like negroes in cages.
Parisian pavements are white with ukases;
The Seine freezes over as cold as the Neva
And as for the Master—he triumphs! Struts over
From prefect to prefect, from mayor to mayor,
Adorned with December 2/Eighteen Brumaire,
Swamped by thrown bouquets, and carried in chariots
Ugly and happy and cheered—by Iscariots.
Back to the Louvre as ‘Napoleon’ … Parody
Emperor, he studies hard, reads the history
Alex the Sixth—honour! virtue! (almost)
Installs in his palace this Medici ghost;
And now and again he quits purple and cassock
To wander the streets trousered up like a Cossack,
And laughing and scattering crumbs in his path
Feeding fish with the bread that his prisoners don’t have.
The barracks adore him—bless him, lying prone:
Beneath his feet Europe skulks under his throne.
He rules by the mitre and by the iron collar.
This throne has three sides: theft, perjury, murder.

O Carrare! ô Paros! ô marble penteliques!
O all the old heroes of ancient republics!
O all the dictators of old Roman state!
The moment has come to admire destined fate.
Here a new god has climbed up the church facade
Observe it, o people! Cold history, regard!
But then we, as martyrs for right, we atone
With Pericles just as with Scipio; on
The friezes that show Wingless Victory’s van, there
He is, amongst Caesars, his train drawn by panthers,
In purple and belted with royal laurel switches
With eagles of gold, amongst brazen wolf-bitches,
Like a star that shines brighter than its satellite, he’s
Highest of all Emperor-stylites,
Between calm Augustus and Trajan the pure,
Resplendent, immobile in endless azure,
Above pantheons, higher than propylaeas:
Robert Macaire with his boots all dog-ears!


I Apothéose

Méditons. Il est bon que l'esprit se repaisse
De ces spectacles-là. L'on n'était qu'une espèce
De perroquet ayant un grand nom pour perchoir,
Pauvre diable de prince, usant son habit noir,
Auquel mil huit cent quinze avait coupé les vivres.
On n'avait pas dix sous, on emprunte cinq livres.
Maintenant, remarquons l'échelle, s'il vous plaît.
De l'écu de cinq francs on s'élève au billet
Signé Garat; bravo ! puis du billet de banque
On grimpe au million, rapide saltimbanque;
Le million gobé fait mordre au milliard.
On arrive au lingot en partant du liard.
Puis carrosses, palais, bals, festins, opulence
On s'attable au pouvoir et l'on mange la France.
C'est ainsi qu'un filou devient homme d'état.

Qu'a-t-il fait? Un délit? Fi donc! un attentat;
Un grand acte, un massacre, un admirable crime
Auquel la haute cour prête serment. L'abîme
Se referme en poussant un grognement bourru.
La Révolution sous terre a disparu
En laissant derrière elle une senteur de soufre.
Romieu montre la trappe et dit: Voyez le gouffre!

Vivat Mascarillus ! roulement de tambours.
On tient sous le bâton parqués dans les faubourgs
Les ouvriers ainsi que des noirs dans leurs cases
Paris sur ses pavés voit neiger les ukases
La Seine devient glace autant que la Néva.
Quant au maître, il triomphe ; il se promène, va
De préfet en préfet, vole de maire en maire,
Orné du Deux-Décembre, du Dix-huit Brumaire,
Bombardé de bouquets, voituré dans des chars,
Laid, joyeux, salué par es choeurs de mouchards.
Puis il rentre empereur au Louvre, il parodie
Napoléon, il lit l'histoire, il étudie
L'honneur et la vertu dans Alexandre six;
Il s'installe au palais du spectre Médicis;
Il quitte par moments sa pourpre ou sa casaque,
Flâne autour du bassin en pantalon cosaque,
Et riant, et semant les miettes sur ses pas,
Donne aux poissons le pain que les proscrits n'ont pas.
La caserne l'adore, on le bénit au prône;
L'Europe est sous ses pieds et tremble sous son trône ;
Il règne par la mitre et par le hausse-col.
Ce trône a trois degrés, parjure, meurtre et vol.

Ô Carrare! ô Paros! ô marbres pentéliques!
Ô tous les vieux héros des vieilles républiques!
Ô tous les dictateurs de l'empire latin!
Le moment est venu d'admirer le destin.
Voici qu'un nouveau dieu monte au fronton du temple.
Regarde, peuple, et toi, froide histoire, contemple.
Tandis que nous, martyrs du droit, nous expions,
Avec les Périclès, avec les Scipions,
Sur les frises où sont les victoires aptères,
Au milieu des césars trainés par des panthères,
Vêtus de pourpre et ceints du laurier souverain,
Parmi les aigles d'or et les louves d'airain,
Comme un astre apparaît parmi ses satellites,
Voici qu'à la hauteur des empereurs stylites,
Entre Auguste à l'oeil calme et Trajan au front pur,
Resplendit, immobile en l'éternel azur,
Sur vous, ô panthéons, sur vous, ô propylées,

Robert Macaire avec ses bottes éculées!
Jersey, Décembre 1852

Sunday 14 September 2008

BOOK 2, 'Order Re-established' 7: To Passive Obedience


I
O soldiers of Year Two! O wars! Epic poems!
Assemble these swords against all the world's thrones,
………….Austrian, Prussian,
Against all the Tyres, against all the Sodoms,
Against the North Czar, that hunter of humans,
………….Whose pack dogs rush on.

Against Europe all captains led the campaign
And their footsoldiers bravely marched over the plain
………….Their cavalry too,
Stood all together like some restored hydra,
They sang and they marched, their hearts without terrror
………….Their feet without shoes.

East and West, everywhere, South and the North Pole, their
Old antique rifles swung loud at their shoulders
………….Through floods, over mounts,
Without rest, without sleep, ragged clothes, no supplies,
They marched, fierce and joyful, and their trumpet cries
………….Were like demons shouts!

Their thoughts filled with all-sublime Liberty’s praise
Seizing Fleets by assault, the old frontiers erased
………….Under their sovereign step,
O France! Each day brought something still more prodigious:
Shocks, clashes, fights, as Joubert on the Adige, as
………….Marceau on the Rhine!

We fought the advance guard, threw over their centre
In rain and in snow, at the edge of the water
………….En avant! Charge—to win!
And this one begs peace, and another accedes
And the toppled thrones, rolling along like dead leaves,
………….Are blown on the wind!

Oh! how grand you were in midst of this battle
Soldiers! Lightning in your eyes, faces dishevelled
………….By wild tornadoes.
Men shone, standing tall, ardent, their heads erect
And like lions breathing-in the tempest direct
………….When the north wind blows!

They, in the anger of their epic struggles,
Intoxicated, knew heroic troubles
………….Sabre clashing on sabre
The Marseillaise, winged, flew past cannonballs
The drums, the grapeshot, the bombs, the cymbals
………….And your laughter, Kléber!

The Revolution said:—O volunteers,
Die for the people, your brothers, you deliverers
!
………….Content, they gave their word.
March on, my old soldiers, beardless generals
And on they marched: superb tramps, beggars all
………….Upon the dazzled world!

Sadness and fear were things they did without
They would have scaled the clouds without a doubt
………….If only these brave ones
Had, looking backwards, on their course Olympic
Seen behind them the form of the great Republic
………….Pointing at the heavens!

II
Oh! To think of these veterans make our souls soar,
We see their bright faces, their swords shining more,
………….Great awe-filled deeds
There they stand. But now time works on them to erase:
In your history, France, they take up too much space.
………….France needs novelties!

Yes, glory to yesterday's 100,000
Facing a fraction, swords ready to pounce, and
………….Drums beat their convoy
Arm the machine-guns! Fire flashed and shells trilled.
Victory! At the Tiquetonne crossroad they killed
………….A seven-year-old boy.

This breed of hero’s not scared fighting women!
These glorious great souls shoot them without paling!
………….Passers-by skidoo.
You’ll see it, as they parade through town again
On the shoes of their horses: shreds of human brain
………….And white hairs too!

They charged down the law, country too (theirs and yours)
Attacked it with infantry, battery, horse
………….Squadron, batallion,
Stuffed, paid, and sated, glad, mad with their cholers,
Sounding the advance, Maupus bore the colours,
………….Veuillot blew the clarion

Iron and Lead only need—our willing arms;
The people are weaponless (bullets or bombs);
………….Bravehearts! Now or never!
The law's owned exclusively by these tribunes.
Behind you are cannons primed for their big booms
………….Take the plunge forever!

O men of December! O soldiers of ambush!
Fighting your own country! Shame on your mad rush
………….It left Paris wrecked. Your
Fathers—I’ve already forged poetries that flare—
They challenged, whilst singing out their mighty fanfare,
………….Death’s dreadful spectre.

Your fathers chose only the best to attack:
The blond-headed Prussian, the lightning Cossack,
………….The tanned Catalan;
You? You killed a stockbroker and then a grocer!
Your fathers, those giants, they took Saragossa.
………….You took—Café-land.

How will History judge? The great old ones in battle
Ran straight toward cannons that roared and rained shrapnel;
………….These new bravely filed
Trampling blood-stained old men and screaming young women
Choose Might or choose Right: these two different things
………….Cannot be reconciled.


III
This man summoned them, at night's final bar:
………….With Paris sleeping yet,
The French generals, each with threefold star
………….On their gold epaulettes;

He said to them: “For you alone I’ll part
………….The shadow-veil I’m wrapped-in;
You thought till now that I was Bonaparte,
………….My real name is Ransack-King.

Tomorrow’s the great Day of Funerals
………….The Day of Sorrow, too.
You’ll glide in silence there beneath the walls
………….Just like housebreakers do.

You’ll take this crowbar—I have found it useful—
………….I’ve got it hidden here,
With it you’ll break (a few blows swift and forceful)
………….The portal of the Law;

Then—hurrah! swords out, the police aren’t on it!
………….And our hands all-grabbing,
Robbing African chiefs, anyone honest,
………….And any man still standing.

Robbing senators and those they represent
………….Robbing Paris, laid low!
And I’ll pay you well!” The generals consent—
………….Vidocq already said no.

IV

And now to pay the Court its dues!
Soldiers, drink up—hey, since when
Are you lot scared to laugh and booze?
It’s a barracks bash, paradeground fun!

The orgy reddened each moustache
And rolls of gold swelled every sack;
As Captain they’ve got—old Gamache,
They have Cockaigne for bivouac.

Feasting follows-up their caper
Binge! Yesterday you killed (oo-er!).
O Napoleon, your sabre
Serves kebab to Gargantua.

Death is their whole victory-story
They get shut-eye drunkenly:
Swapped dishonour for their glory
And all of France for enemy.

France, they wrung your throats last time
They grab (they’re the ones up next)
In one hand a bottle of wine
And in the other hand—your necks.

They dance in circles, blackly twirl,
Like beggars in a steep decline;
Troplong supplies each with a girl
And Sibour pours them each their wine.

These endless banquets are their prize,
Orchestral music unfolds, here.
Our hopes for you were otherwise
O our unfortunate soldiers!

We dream for you the bitter gale
The fir tree’s black trunk veiled in snow
The breech where shrapnel comes like hail
No fires at night, day’s rations low.

We dream the forced march overland
Hunger, cold, the blows of men,
The ancient, worn-out greatcoats—and
Victory outnumbered one to ten!

We dream for you, o soldier-slaves
For you and your commanders too
The sacred poverty of the brave
The hero’s splendid martial tomb!

For Europe, clapped in irons, despairs,
For in these hearts a ferment drives
This is the hour when God declares:
Chains, fall away! O people, rise!

History issues a new license;
And the thinker, harsh yet cold,
From beyond these grim horizons
Hears the brazen carriages roll.

Earth is troubled by a deep roar
Steel within its scabbard rustles;
This the wind that blows forth, War,
From your ebon courser’s nostrils!

It’s to God’s good end we’re being led:
Troops! We Dreamers press you hard
You are the human column’s head
You the nations’ avant-garde

We dream, you battle-hardened band,
For you, fraternal conquerors, all:
The mighty war for every land,
The wicked tyrants’ mighty fall!

We would reserve your strength and law
Your bristling ranks, your fierce drums,
O soldiers, for this august war
From which we know august peace comes!

And in our visionary dreams,
We see you, ô our warriors,
Marching joyful through the storms,
Running blooded through the laurels,

Beneath the smoke and powder’s blight
To disappear in black tourbillions
Then suddenly, into the light,
To surge on in your bright battalions,

And pass, pure legions, on your way,
Whilst all the People bless your lines
Beneath that azure, tall doorway
Through which the brilliant future shines!


V
So, the soldiers of France will have seen, shameful days!
After marvellous souls—after Brune’s, and Desaix’s,
………….Who we all know true-blue,
After Turenne, and Saintraille, and after Lahire
Poulailler now gives them flags, says with a sneer
………….‘I am pleased with you’!

O you flags of the past, all so splendid in stories,
Flags of our brave knights, and of all our glories,
………….The scourge of the coward,
Pierced, bullet-torn, ragged, sans fear sans reproach,
You whose fabric is soaked in the blood of great Hoche
………….And the blood of Bayard,

Old flags! Leave your tombs and your chasms, all leave!
Come out flying in flocks, winged on your sublime weave
………….Bright colours enwrapping!
Coming over the horizon like a sinister swarm
Leave to come to us quickly, fly over this shame
………….Hurry to us, flapping!

Free our soldiers from these vile flags—take them all down!
You who once hunted Kings, who seized many a town,
………….You who grant Soul belief
You who crossed mountains, gulfs, floods without equals
Flags soldiers died beneath—crush these new eagles
………….Flags soldiers booze beneath.

May our sad soldiers yet make a true difference!
Raise up what truly are flags of the land of France,
………….Raise up those sacred pleats
That fluttered above the Rhine, the Merse, the Sambre,
And give, o flags, after this 2nd of December,
………….The chills to Austerlitz!

VI
Alas! Finished! Mire! Nothing! Black night has tumbled
Over this chasm in which our glory crumbled
………….Flame out, wicked names!
Maupas, Morny, Magnan, Saint-Arnaud, Bonaparte—ah!
To these we bow! Gomorrha has conquered Sparta!
………….Five men! Five shames!

Every nation, and each in turn, is over-run:
England, that realm where liberty was first begun
………….Of old by the Norman,
Rome by Alaric, Byzantium by Mohammed
Sicily by three knights, whilst France is hammered
………….By these five vile No-men!

So be it. Rule! Fill all our thought with disgust,
Notre-Dame with incense, the Elysée with dance lust
………….Montmartre with bones,
Rule! Blindfold the people—your eyes, populace—
Blindfold Paris, blind France itself with the hot blast
………….Of your smoking canons!

VII
When he presses this medal on your chest with force
After this battle: his ribbon—his cross—
………….Tightens his screw,
Hey, Soldiers, once tanned red by African sun,
Can’t you understand that it was mud, everyone,
………….That spattered you?

Oh! thinking of you, old tears rise to my eye!
I cry for you, soldiers; your dawn makes me cry,
………….The promise it makes.
I cry! Because glory has now been all stolen
Because amongst you now it’s just a lost soul, one
………….That lies, that shakes.

O soldiers! Once we all admired your splendour
Sons of the republic—you cottage-born, you poor,
………….Excited by honour
Now serving this bandit, blood-steeped, red all over
Alas! Betraying one, dishonouring the other
………….What have you done here?

Against whom are you marching, ô you fooled legion?
You’ve whored yourselves to this man for no reason,
………….This flagrant lawbreaker
This vile adventurer whose word you all took:
He’ll be Napoleon-the-Little in the history book
………….Or Bullet-the-Greater.

My Army! Your sabre smacked the derriere
Of Sermons and Duty, the Oaths soldiers swear
………….Threw Right to the wind,
Revolution—the thing that defined our whole era,
And Progress, the Future, the Republic still dearer,
………….Holy freedom’s wings,

All so he’ll ‘serve’ a country that you’ve made remorseful
So he can sit down atop this giant corpse-hill
………….He, the Dwarf of Power,
He who presides over this shameful orgy
Who ferments murder, exhales from his gorge the
………….Horrid burp of gore.

VIII
O God—since we owe this great army to you
Since it's like a doorway that’s barred and shut-to
………….Deaf to honour’s name,
Since all these soldiers sprawl helpless in mud
Since they've stained France with innocent blood,
………….O Lord—your flame!

Since Conscience in mourning finds refuge begrudged
Since the priest in his pulpit-seat, and also the judge
………….In his ermine caul,
Both love success—it’s the only truth they can see—
And say that crime will bring us prosperity
………….Virtue would make us fall;

Since in their souls they are like little girls;
Since those who once stormed the Bastille left this world,
………….Or fell from true ways;
Since deep abjection, with its mournful counsel,
Runs out from all hearts, makes all hearts resemble
………….Overflowing sewers;

Since honour shrinks behind Caesar’s growing fame
Since throughout Paris all we hear (ô the shame!)
………….Is women weeping;
Since no hearts face-up to the task of remaking
Since famous old suburbs, shrinking and shaking
………….Pretend to be sleeping;

O living God, my God! Grant me your great Force
And I who am nothing, will visit his house
………….That inhuman Corsican
Lighting my plain sombre verse with your flame
I’ll go to that house, Lord, in Justice’s name
………….A whip, of course, in hand

And giving my arm a gladiatorial roll
Alone, awe-filled, as the dead shake their grave-caul,
………….In my holy furor
Like the black avengers, who set men a-fleeing,
I will crush underfoot both lair and beast within,
………….Empire and emperor.


7 - A l'obéissance passive

I
Ô soldats de l'an deux! ô guerres! épopées!

Contre les rois tirant ensemble leurs épées,
Prussiens, Autrichiens,
Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes,
Contre le tzar du Nord, contre ce chasseur d'hommes
Suivi de tous ses chiens,

Contre toute l'Europe avec ses capitaines,

Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
Avec ses cavaliers,
Tout entière debout comme une hydre vivante,
Ils chantaient, ils allaient, l'âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers!

Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle,

Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule,
Passant torrents et monts,
Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres,
Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres
Ainsi que des démons!

La liberté sublime emplissait leurs pensées.

Flottes prises d'assaut, frontières effacées
Sous leur pas souverain,
Ô France, tous les jours c'était quelque prodige,
Chocs, rencontres, combats; et Joubert sur l'Adige,
Et Marceau sur le Rhin!

On battait l'avant-garde, on culbutait le centre;

Dans la pluie et la neige et de l'eau jusqu'au ventre,
On allait! en avant!
Et l'un offrait la paix, et l'autre ouvrait ses portes,
Et les trônes, roulant comme des feuilles mortes,
Se dispersaient au vent!

Oh! que vous étiez grands au milieu des mêlées,

Soldats! l'œil plein d'éclairs, faces échevelées
Dans le noir tourbillon,
Ils rayonnaient, debout, ardents, dressant la tête;
Et comme les lions aspirent la tempête
Quand souffle l'aquilon,

Eux, dans l'emportement de leurs luttes épiques,

Ivres, ils savouraient tous les bruits héroïques,
Le fer heurtant le fer,
La Marseillaise ailée et volant dans les balles,
Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales,
Et ton rire, ô Kléber!

La Révolution leur criait: "Volontaires,

Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères!"
Contents, ils disaient oui."
Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes!"
Et l'on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes
Sur le monde ébloui!

La tristesse et la peur leur étaient inconnues;

Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues,
Si ces audacieux,
En retournant les yeux dans leur course olympique,
Avaient vu derrière eux la grande République
Montrant du doigt les cieux!

II
Oh! vers ces vétérans quand notre esprit s'élève,

Nous voyons leur front luire et resplendir leur glaive,
Fertile en grands travaux,
C'étaient là les anciens. Mais ce temps les efface!
France, dans ton histoire ils tiennent trop de place.
France, gloire aux nouveaux!

Oui, gloire à ceux d'hier! ils se mettent cent mille,

Sabres nus, vingt contre un, sans crainte, et par la ville
S'en vont, tambours battants.
A mitraille! leur feu brille, l'obusier tonne.
Victoire! ils ont tué, carrefour Tiquetonne,
Un enfant de sept ans!

Ceux-ci sont des héros qui n'ont pas peur des femmes!

Ils tirent sans pâlir, gloire à ces grandes âmes!
Sur les passants tremblants.
On voit, quand dans Paris leur troupe se promène,
Aux fers de leurs chevaux de la cervelle humaine
Avec des cheveux blancs!

Ils montent à l'assaut des lois; sur la patrie

Ils s'élancent; chevaux. fantassins, batterie,
Bataillon, escadron,
Gorgés, payés, repus, joyeux, fous de colère,
Sonnant la charge, avec Maupas pour vexillaire
Et Veuillot pour clairon!

Tout, le fer et le plomb, manque à nos bras farouches;

Le peuple est sans fusils, le peuple est sans cartouches;
Braves! c'est le moment!

Avec quelques tribuns la loi demeure seule.
Derrière vos canons chargés jusqu'à la gueule
Risquez-vous hardiment!

Ô soldats de décembre! ô soldats d'embuscades

Contre votre pays! Honte à vos cavalcades
Sur Paris consterné!
Vos pères, je l'ai dit, brillaient comme le phare;
Ils bravaient, en chantant une haute fanfare,
La mort, spectre étonné;

Vos pères combattaient les plus fières armées,

Le Prussien blond, le Russe aux foudres enflammées,
Le Catalan bruni;
Vous, vous tuez des gens de bourse et de négoce!
Vos pères, ces géants, avaient pris Saragosse;
Vous prenez Tortoni!

Histoire, qu'en dis-tu? les vieux dans les batailles

Couraient sur les canons vomissant les mitrailles;
Ceux-ci vont, sans trembler,
Foulant aux pieds vieillards sanglants, femmes mourantes,
Droit au crime. Ce sont deux façons différentes
De ne pas reculer.


III
Cet homme fait venir, à l'heure où la nuit voile

Paris dormant encor,
Des généraux français portant la triple étoile
Sur l'épaulette d'or;

Il leur dit: «Ecoutez, pour vos yeux seuls j'écarte
L'ombre que je répands;
Vous crûtes jusqu'ici que j'étais Bonaparte,
Mon nom est Guet-apens.

C'est demain le grand jour, le jour des funérailles
Et le jour des douleurs.
Vous allez vous glisser sans bruit sous les murailles
Comme font les voleurs;

Vous prendrez cette pince, à mon service usée,
Que je cache sur moi,
Et vous soulèverez avec une pesée
La porte de la loi;

Puis, hourrah! sabre au vent, et la police en tête!
Et main-basse sur tout,
Sur vos chefs africains, sur quiconque est honnête,
Sur quiconque est debout,

Sur les représentants, et ceux qu'ils représentent,
Sur Paris terrassé!
Et je vous paierai bien!»—Ces généraux consentent;
Vidocq eût refusé.


IV
Maintenant, largesse au prétoire!
Trinquez, soldats! et depuis quand
A-t-on peur de rire et de boire?
Fête aux casernes! fête au camp!

L'orgie a rougi leur moustache,
Les rouleaux d'or gonflent leur sac;
Pour capitaine ils ont Gamache,
Ils ont Cocagne pour bivouac.

La bombance après l'équipée.
On s'attable. Hier on tua,
Ô Napoléon, ton épée
Sert de broche à Gargantua.

Le meurtre est pour eux la victoire;
Leur œil, par l'ivresse endormi,
Prend le déshonneur pour la gloire
Et les Français pour l'ennemi.

France, ils t'égorgèrent la veille.
Ils tiennent, c'est leur lendemain,
Dans une main une bouteille
Et la tête dans l'autre main.

Ils dansent en rond, noirs quadrilles,
Comme des gueux dans le ravin;
Troplong leur amène des filles,
Et Sibour leur verse du vin.

Et leurs banquets sans fin ni trêves
D'orchestres sont environnés...
—Nous faisions pour vous d'autres rêves,
Ô nos soldats infortunés!

Nous rêvions pour vous l'âpre bise,
La neige au pied du noir sapin,
La brèche où la bombe se brise,
Les nuits sans feu, les jours sans pain.

Nous rêvions les marches forcées,
La faim, le froid, les coups hardis,
Les vieilles capotes usées,
Et la victoire un contre dix!

Nous rêvions, ô soldats esclaves,
Pour vous et pour vos généraux,
La sainte misère des braves,
La grande tombe des héros!

Car l'Europe en ses fers soupire,
Car dans les cœurs un ferment bout,
Car voici l'heure où Dieu va dire:
Chaînes, tombez! Peuples, debout!

L'histoire ouvre un nouveau registre;
Le penseur, amer et serein,
Derrière l'horizon sinistre
Entend rouler des chars d'airain.

Un bruit profond trouble la terre;
Dans les fourreaux s'émeut l'acier;
Ce vent qui souffle sort, ô guerre,
Des naseaux de ton noir coursier!

Vers l'heureux but où Dieu nous mène,
Soldats! rêveurs, nous vous poussions,
Tête de la colonne humaine,
Avant-garde des nations!

Nous rêvions, bandes aguerries,
Pour vous, fraternels conquérants,
La grande guerre des patries,
La chute immense des tyrans!

Nous réservions notre effort juste,
Vos fers tambours, vos rangs épais,
Soldats, pour cette guerre auguste
D'où sortira l'auguste paix!

Dans nos songes visionnaires,
Nous vous voyions, ô nos guerriers,
Marcher joyeux dans les tonnerres,
Courir sanglants dans les lauriers,

Sous la fumée et la poussière
Disparaître en noirs tourbillons,
Puis tout à coup dans la lumière
Surgir, radieux bataillons,

Et passer, légion sacrée
Que les peuples venaient bénir,
Sous la haute porte azurée
De l'éblouissant avenir!


V
Donc les soldats français auront vu, jours infâmes!
Après Brune et Desaix, après ces grandes âmes
Que nous admirons tous,
Après Turenne, après Saintraille, après Lahire,
Poulailler leur donner des drapeaux et leur dire:
Je suis content de vous!

Ô drapeaux du passé, si beaux dans les histoires,
Drapeaux de tous nos preux et de toutes nos gloires,
Redoutés du fuyard,
Percés, troués, criblés, sans peur et sans reproche,
Vous qui, dans vos lambeaux mêlez le sang de Hoche
Et le sang de Bayard,

Ô vieux drapeaux! sortez des tombes, des abîmes!
Sortez en foule, ailés de vos haillons sublimes.
Drapeaux éblouissants!
Comme un sinistre essaim qui sur l'horizon monte,
Sortez, venez, volez, sur toute cette honte
Accourez frémissants!

Délivrez nos soldats de ces bannières viles!
Vous qui chassiez les rois, vous qui preniez les villes,
Vous en qui l'âme croit,
Vous qui passiez les monts, les gouffres et les fleuves,
Drapeaux sous qui l'on meurt, chassez ces aigles neuves
Drapeaux sous qui l'on boit!

Que nos tristes soldats fassent la différence!
Montrez-leur ce que c'est que les drapeaux de France.
Montrez vos sacrés plis
Qui flottaient sur le Rhin, sur la Meuse et la Sambre,
Et faites, ô drapeaux, auprès du Deux-décembre
Frissonner Austerlitz!


VI
Hélas! tout est fini! fange! néant! nuit noire!
Au-dessus de ce gouffre où croula notre gloire,
Flamboyez, noms maudits!
Maupas, Morny, Magnan, Saint-Arnaud, Bonaparte!
Courbons nos fronts! Gomorrhe a triomphé de Sparte!
Cinq hommes! cinq bandits!

Toutes les nations tour à tour sont conquises:
L'Angleterre, pays des antiques franchises,
Par les vieux Neustriens,
Rome par Alaric, par Mahomet Byzance,
La Sicile par trois chevaliers, et la France
Par cinq galériens!

Soit. Régnez! emplissez de dégoût la pensée,
Notre-Dame d'encens, de danses l'Élysée,
Montmartre d'ossements.
Régnez! liez ce peuple, à vos yeux populace,
Liez Paris, liez la France à la culasse
De vos canons fumants!

VII
Quand sur votre poitrine il jeta sa médaille,
Ses rubans et sa croix, après cette bataille
Et ce coup de lacet,
O soldats dont l'Afrique avait hâlé la joue,
N'avez-vous donc pas vu que c'était de la boue
Qui vous éclaboussait?

Oh ! quand je pense à vous, mon œil se mouille encore!
Je vous pleure, soldats! je pleure votre aurore,
Et ce qu'elle promit.
Je pleure! car la gloire est maintenant voilée,
Car il est parmi vous plus d'une âme accablée
Qui songe et qui frémit!

Ô soldats, nous aimions votre splendeur première,
Fils de la république et fils de la chaumière,
Que l'honneur échauffait,
Pour servir ce bandit qui dans leur sang se vautre,
Hélas ! pour trahir l'une et déshonorer l'autre,
Que vous ont-elles fait?

Après qui marchez-vous, ô légion trompée?
L'homme à qui vous avez prostitué l'épée,
Ce criminel flagrant,
Cet aventurier vil en qui vous semblez croire,
Sera Napoléon-le-Petit dans l'histoire
Ou Cartouche-le-Grand.

Armée ! ainsi ton sabre a frappé par derrière
Le serment, le devoir, la loyauté guerrière,
Le droit au vent jeté,
La révolution sur ce grand siècle empreinte,
Le progrès, l'avenir, la république sainte,
La sainte liberté,

Pour qu'il puisse asservir ton pays que tu navres,
Pour qu'il puisse s'asseoir sur tous ces grands cadavres,
Lui, ce nain tout-puissant,
Qui préside l'orgie immonde et triomphale,
Qui cuve le massacre et dont la gorge exhale
L'affreux hoquet du sang!


VIII
Ô Dieu, puisque voilà ce qu'a fait cette armée,
Puisque, comme une porte est barrée et fermée,
Elle est sourde à l'honneur,
Puisque tous ces soldats rampent sans espérance,
Et puisque dans le sang ils ont éteint la.France,
Votre flambeau, seigneur!

Puisque la conscience en deuil est sans refuge;
Puisque le prêtre assis dans la chaire, et le juge
D'hermine revêtu,
Adorent le succès, seul vrai, seul légitime,
Et disent qu'il vaut mieux réussir par le crime
Que choir par la vertu;

Puisque les âmes sont pareilles à des filles;
Puisque ceux-là sont morts qui brisaient les bastilles,
Ou bien sont dégradés;
Puisque l'abjection aux conseils misérables,
Sortant de tous les cœurs, fait les bouches semblables
Aux égouts débordés;

Puisque l'honneur décroît pendant que César monte;

Puisque dans ce Paris on n'entend plus, ô honte,
Que des femmes gémir;
Puisqu'on n'a plus de cœur devant les grandes tâches;
Puisque les vieux faubourgs, tremblant comme des lâches,
Font semblant de dormir;

Ô Dieu vivant, mon Dieu! prêtez-moi votre force,

Et, moi qui ne suis rien, j'entrerai chez ce Corse
Et chez cet inhumain;
Secouant mon vers sombre et plein de votre flamme,
J'entrerai là, seigneur, la justice dans l'âme
Et le fouet à la main;

Et, retroussant ma manche ainsi qu'un belluaire,

Seul, terrible, des morts agitant le suaire
Dans ma sainte fureur,
Pareil aux noirs vengeurs devant qui l'on se sauve,
J'écraserai du pied l'antre et la bête fauve,
L'empire et l'empereur!
Jersey Janvier 1853