Well, that’s what we saw! Hear history tell of it,
Then hear her weep at the red shameful hell of it...
When this great country awakes, when the moment
Eventually comes to this land for atonement,
Oh! Leave the sword, covered in blood, in the shadows!
No! No! It’s not true that there's more than one dark soul,
To chastise this traitor, this man of the night,
Now's the time, sorrow! Your need will shine bright!
Remembering when serious and pensive hearts stopped
The gendarmes, swords out, lead the way for the cart,
Drums beating, folk shouting, crying out: “seize the day”
People crowding the roofs, thresholds, quays, every way,
Wildcat strikes as before, mournful public parades
And that horrible glimpse of triangular blades
Oh! never return, you lugubrious visions!
O Heavens! together in peaceful sufficience
We’ve all of us worked at this century’s plan:
The poet sang songs of the great work of man
The tribune spoke truth with his voice of steel
Another broke scaffolds and thrones, chains and shields,
Each day reduced hate, made the suffering less
The whole of mankind watched our holy progress,
France marched in the van carrying firebrands before her—
Then these men came! And, worst of all, him, life’s destroyer,
Him, gangster anointed with holy macassar!
They came, and they brought along sorrow, massacre
And Murder and shrouds, iron, blood, fire, the rod;
And they cast them all onto the future, great God!
Now, quivering Pity, your deepest of sighs fall
To hear these two dreadful words: vengeance! reprisal!
And I, who am outcast, scratched by roadside brambles
I ponder with head in hands this sorry shambles
And, just for a moment, feel the rough wing beating
As the future herself flies right into my thinking.
O Giantess of the pure eyes, ardent action
That’s never unvisioned, O you Revolution!
Before your proud face, where your myriad wraths shine,
Humanity, trembling, cries out to you: “daughter mine!”
Including within you even those who cause harm
And who trail at your footsteps contorting their arms!
Ah! you will respect this, my bitterest pain,
And halt your steps, maid, by your mother again!
You robust labourer, working half-naked,
You harvester sent by God to these dark acres
To reap in one day full ten centuries of fear,
Without fear, without pity, true, strong and sincere,
In stature you match the colossus of Rome,
You who beat Europe in war and took hold
Of its kings, and you broke them all each against each,
Born to end these times out of which we all must leave
You who by terror kept our essence free
You who carry this sombre name: Necessity,
In History’s furnace you stand shining brightly,
Rest never alone, Titan of ’93!
We’ll never see greatness like yours here again.
More, born to a regime of terror and pain
That fact shaped your being, weighed you down heavily:
Despite it all you were a child of the monarchy,
Following like him ways both evil and low
Like your teacher before you, you let the blood flow
You followed your teacher, Evil, imitated
His blend of Death's law with the grim law of Hatred;
Overthrew tyranny, parliaments, Capets,
Then rose against all, and then how you struck at it!
Now thanks to you, giant who won us our cause,
We children of freedom face a better choice
What France needs from now on, the one thing we seek
Is love—radiant love shining on our calm peaks
Christ’s own holy law, purest fraternity.
This great command written there for all to see:
Love! Love! Be ye brothers! And holdfast your gaze
Fixed on that angelic Ideal's divine rays.
The Ideal to which all bow down, ever bright,
That place where the holy and angry unite,
It sets up its principles always standing tall.
To be victors is naught; to remain victors all.
When we capture this traitor, contemptible, spent,
We’ll affirm our own progress in his punishmentL
Shame, and not death,—Friends, they must be demolished
Those dreadful memorials of kings: let's abolish
Racks, guillotines, blocks, gibbet-cords and all torture!
Let us hasten the hour when we can greet the future
Where, smiling on good men and wicked men both,
Harmony, clasping us all in its arms, nothing loath
Leans over us all with her venerable head.
Oh! not even for this wretch, don’t let it be said
That the world has turned back in its great sublime train
That Jesus and Voltaire have spoken in vain!
That after such effort and sorrow and strife,
We cannot at last sanctify human life,
Alas! if just one moment of fury overturned
The most precious lesson that centuries earned!
We needn’t spill blood for justice to be strong
Oh! never let it be said that this single man’s wrong
Brought the guillotine’s black basket back; that disdain
Threw into the sewer all that February gained;
We’d wake to find torturers inside our homes,
And see this foul axe between its two red arms,
Among the sealed tombs lift its scaffold up high
Reappearing, malign, beneath the starry sky!
VIII
Voilà ce qu'on a vu! l'histoire le raconte,
Et lorsqu'elle a fini pleure, rouge de honte...
Quand se réveillera la grande nation,
Quand viendra le moment de l'expiation,
Glaive des jours sanglants, oh! ne sors pas de l'ombre!
Non! non! il n'est pas vrai qu'en plus d'une âme sombre,
Pour châtier ce traître et cet homme de nuit,
À cette heure, ô douleur! ta nécessité luit!
Souvenirs où l'esprit grave et pensif s'arrête.
Gendarmes, sabre nu, conduisant la charrette,
Roulements des tambours, peuple criant: frappons!
Foule encombrant les toits, les seuils, les quais, les ponts,
Grèves des temps passés, mornes places publiques
Où l'on entrevoyait des triangles obliques,
Oh! ne revenez pas, lugubres visions!
Ciel! nous allions en paix devant nous, nous faisions
Chacun notre travail dans le siècle où nous sommes,
Le poète chantait l'œuvre immense des hommes,
La tribune parlait avec sa grande voix,
On brisait échafauds, trônes, carcans, pavois,
Chaque jour décroissaient la haine et la souffrance,
Le genre humain suivait le progrès saint, la France
Marchait devant avec sa flamme sur le front,
Ces hommes sont venus ! Lui, ce vivant affront,
Lui, ce bandit qu'on lave avec l'huile du sacre!
Ils sont venus, portant le deuil et le massacre,
Le meurtre, les linceuls, le fer, le sang, le feu;
Ils ont semé cela sur l'avenir, grand Dieu!
Et maintenant, pitié, voici que tu tressailles
À ces mots effrayants: vengeance! représailles!
Et moi, proscrit qui saigne aux ronces des chemins,
Triste, je rêve et j'ai mon front dans mes deux mains,
Et je sens, par instants, d'une aile hérissée
Dans les jours qui viendront s'enfoncer ma pensée!
Géante aux chastes yeux, à l'ardente action,
Que jamais on ne voie, ô Révolution,
Devant ton fier visage où la colère brille,
L'Humanité, tremblante et te criant: ma fille!
Et couvrant de son corps même les scélérats,
Se traîner à tes pieds en se tordant les bras!
Ah! tu respecteras cette douleur amère,
Et tu t'arrêteras, vierge, devant la mère!
Ô travailleur robuste, ouvrier demi-nu,
Moissonneur envoyé par Dieu même, et venu
Pour faucher en un jour dix siècles de misère,
Sans peur, sans pitié, vrai, formidable et sincère,
Egal par la stature au colosse romain,
Toi qui vainquis l'Europe et qui pris dans ta main
Les rois, et les brisas les uns contre les autres,
Né pour clore les temps d'où sortirent les nôtres,
Toi qui par la terreur sauvas la liberté,
Toi qui portes ce nom sombre: Nécessité,
Dans l'histoire où tu luis comme en une fournaise,
Reste seul à jamais, Titan quatre-vingt-treize!
Rien d'aussi grand que toi ne viendrait après toi.
D'ailleurs, né d'un régime où dominait l'effroi,
Ton éducation sur ta tête affranchie
Pesait, et malgré toi, fils de la monarchie,
Nourri d'enseignements et d'exemples mauvais,
Comme elle tu versas le sang; tu ne savais
Que ce qu'elle t'avait appris: Le mal, la peine,
La loi de mort mêlée avec la loi de haine;
Et jetant bas tyrans, parlements, rois, Capets,
Tu te levais contre eux et comme eux tu frappais.
Nous, grâce à toi, géant qui gagnas notre cause,
Fils de la liberté, nous savons autre chose.
Ce que la France veut pour toujours désormais,
C'est l'amour rayonnant sur ses calmes sommets,
La loi sainte du Christ, la fraternité pure.
Ce grand mot est écrit dans toute la nature:
Aimez-vous! aimez-vous! - Soyons frères; ayons
L'œil fixé sur l'Idée, ange aux divins rayons.
L'Idée à qui tout cède et qui toujours éclaire
Prouve sa sainteté même dans sa colère,
Elle laisse toujours les principes debout.
Etre vainqueurs, c'est peu, mais rester grands, c'est tout.
Quand nous tiendrons ce traître, abject, frissonnant, blême,
Affirmons le progrès dans le châtiment même;
La honte, et non la mort. - Peuples, couvrons d'oubli
L'affreux passé des rois, pour toujours aboli,
Supplices, couperets, billots, gibets, tortures!
Hâtons l'heure promise aux nations futures
Où, calme et souriant aux bons, même aux ingrats,
La Concorde, serrant les hommes dans ses bras,
Penchera sur nous tous sa tête vénérable!
Oh! qu'il ne soit pas dit que, pour ce misérable,
Le monde en son chemin sublime a reculé!
Que Jésus et Voltaire auront en vain parlé!
Qu'il n'est pas vrai qu'après tant d'effort et de peine,
Notre époque ait enfin sacré la vie humaine,
Hélas! et qu'il suffit d'un moment indigné
Pour perdre le trésor par les siècles gagné!
On peut être sévère et de sang économe.
Oh ! qu'il ne soit pas dit qu'à cause de cet homme,
La guillotine au noir panier, qu'avec dégoût
Février avait prise et jetée à l'égout,
S'est réveillée avec les bourreaux dans leurs bouges,
A ressaisi sa hache entre ses deux bras rouges,
Et, dressant son poteau dans les tombes scellé,
Sinistre, a reparu sous le ciel étoilé !
Sunday, 16 December 2007
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