Let us not unleash the spectre of Brutus,
Though eager to punish, on Boney the robber.
Let’s hold this sorry one to his grim future.
You will be satisfied, I promise you it,
The exiled ones sad banishment stupified,
Captives, outlaws, martyrs defied and hit
Trembling ones, you will be satisfied.
I’d never say pardon the criminal’s crime
No: believe me, keep revenge up your sleeve
Wait, though; have faith, orders will come in time
From God, patient Judge, late bringer of grief!
Let him, the traitor, live his endless shame
His blood would cheapen the cheapest of blades
Let the time come, formidable unknown
Carrying chastisement cached under his cape.
So he is crowned because he’s the worst;
Master of flat-faces and of stunned hearts
His race gets empire, senatorially embursed,
So he finds a female; so his family starts;
So he reigns by Mass and by the Partisan;
So he is made emperor whilst red-handed;
So grovelling Church, and this Courtesan,
Glides in his cavern and sleeps in his bed;
So Troplong loves him, and so Sibour reveres,
So he holds his bloody foot out to be kissed,
So he lives, Caesar! Louvel, Lacenaire
Even they’d be defiled if they tried to kill this.
Don’t kill this man, you, hard-thinking mass
Mysterious dreamers, solitary, strong,
Who, during the feast, as he raises his glass,
March, fists clenched, over grass where the dead throng!
With help from above we’re triumphant always
Better cool heads than a flurry of furor
No, do not kill him. The shameful pillories
Need to be sometimes adorned with an Emperor.
Non
Laissons le glaive à Rome et le stylet à Sparte.
Ne faisons pas saisir, trop pressés de punir,
Par le spectre Brutus le brigand Bonaparte.
Gardons ce misérable au sinistre avenir.
Vous serez satisfaits, je vous le certifie,
Bannis, qui de l'exil portez le triste faix,
Captifs, proscrits, martyrs qu'il foule et qu'il défie,
Vous tous qui frémissez, vous serez satisfaits.
Jamais au criminel son crime ne pardonne;
Mais gardez, croyez-moi, la vengeance au fourreau
Attendez ; ayez foi dans les ordres que donne
Dieu, juge patient, au temps, tardif bourreau!
Laissons vivre le traître en sa honte insondable.
Ce sang humilierait même le vil couteau.
Laissons venir le temps, l'inconnu formidable
Qui tient le châtiment caché sous son manteau.
Qu'il soit le couronné parce qu'il est le pire;
Le maître des fronts plats et des coeurs abrutis
Que son sénat décerne à sa race l'empire,
S'il trouve une femelle et s'il a des petits
Qu'il règne par la messe et par la pertuisane;
Qu'on le fasse empereur dans son flagrant délit;
Que l'église en rampant, que cette courtisane
Se glisse dans son antre et couche dans son lit
Qu'il soit cher à Troplong, que Sibour le vénère,
Qu'il leur donne son pied tout sanglant à baiser,
Qu'il vive, ce césar ! Louvel ou Lacenaire
Seraient pour le tuer forcés de se baisser.
Ne tuez pas cet homme, ô vous, songeurs sévères,
Rêveurs mystérieux, solitaires et forts,
Qui, pendant qu'on le fête et qu'il choque les verres,
Marchez, le poing crispé, dans l'herbe où sont les morts!
Avec l'aide d'en haut toujours nous triomphâmes.
L'exemple froid vaut mieux qu'un éclair de fureur.
Non, ne le tuez pas. Les piloris infâmes
Ont besoin d'être ornés parfois d'un empereur.
12 novembre. Jersey.
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