This sharp canting liar’s a son of Javotte.
The Devil’s,—the day God allowed him to make,
From some Ravaillac and a bit of Nonotte
This self-satisfied snake.
When young he was homeless, and watched, from the lurch,
The lantern-shaped-hat-wearing deacons go by;
Vidocq chanced upon him at prayer in a church,
And, seeing his squint, made him into a spy.
In those days this tramp in his attic lay dreaming,
And knowing himself heartless, soulless (not nice)
Thought to print up a broadsheet of his scheming
In the service of Jesus Christ.
So: armed with an aspergillum he let rip
Against Jacobins, modern times, and—hard—sin.
And since he was the police he made himself up
As a Jesuit—and a Saint, into the bargain.
Sold the eucharist (one thousand francs every month),
More vile than assassins and lower than thieves,
He got rich. Brought the sacristy’s sacred funk
To the police’s favourite dives.
He prospers!—slags-off, preaches, fanning his tail;
If not a holy man he could have been a squaddie;
When he wants to wash he rolls in stinky mud,
Seeing others run off, he says: ‘they’re scared of me!’
Here it is!—His frantic newspaper! Tip-top!
Written by gangsters and loved by the pious,
He’s cutting fake keys at the back of the shop
For the door to paradise.
His posters (‘See Miracles Now!) are pure kitch—
His articles of faith are all Absurdity.
A hideous pharisee, feasts with the rich
And tells the poor: friend, you can come fast with me.
In public he’s ‘preacher’—in private he tucks-in;
He sings “ten-green-bottles” after “Alleluia”,
Says the Lord's Prayer, and then tickles Simone’s chin…
That’s how such ‘saints’ try to fool you!
Who expectorated psalms after his drinking,
Contritely sold their pious old bric-a-brac,
And swapped between, depending who was listening,
Piron’s filthy poems for quatrains by Pibrac!
Though they horrified virtue, genius, glory
Such horrors charmed quite a few naive galoots,
They lived quiet enough in their own ignominy,
Plain Jesuits—and triple villains to boot.
Un autre
Ce Zoïle cagot naquit d'une Javotte.
Le diable, - ce jour-là Dieu permit qu'il créât, -
D'un peu de Ravaillac et d'un de Nonotte
Composa ce gredin béat.
Tout jeune, il contemplait, sans gîte et sans valise,
Les sous-diacres coiffés d'un feutre en lampion
Vidocq le rencontra priant dans une église,
Et, l'ayant vu loucher, en fit un espion.
Alors ce va-nu-pieds songea dans sa mansarde,
Et se voyant sans coeur, sans style, sans esprit,
Imagina de mettre une feuille poissarde
Au service de Jésus-Christ.
Armé d'un goupillon, il entra dans la lice
Contre les jacobins, le siècle et le péché.
Il se donna le luxe, étant de la police,
D'être jésuite et saint par-dessus le marché.
Pour mille francs par mois livrant l'eucharistie,
Plus vil que les voleurs et que les assassins,
Il fut riche. Il portait un flair de sacristie
Dans le bouge des argousins.
Il prospère ! - Il insulte, il prêche, il fait la roue ;
S'il n'était pas saint homme, il eût été sapeur ;
Comme s'il s'y lavait, il piaffe en pleine boue,
Et, voyant qu'on se sauve, il dit : comme ils ont peur !
Regardez, le voilà ! - Son journal frénétique
Plaît aux dévots et semble écrit par des bandits.
Il fait des fausses clefs dans l'arrière-boutique
Pour la porte du paradis.
Des miracles du jour il colle les affiches.
Il rédige l'absurde en articles de foi.
Pharisien hideux, il trinque avec les riches
Et dit au pauvre : ami, viens jeûner avec moi.
Il ripaille à huis clos, en publie il sermonne,
Chante landerirette après alleluia,
Dit un pater, et prend le menton de Simone... -
Que j'en ai vu, de ces saints-là !
Qui vous expectoraient des psaumes après boire,
Vendaient, d'un air contrit, leur pieux bric-à-brac,
Et qui passaient, selon qu'ils changeaient d'auditoire,
Des strophes de Piron aux quatrains de Pibrac !
C'est ainsi qu'outrageant gloires, vertus, génies,
Charmant par tant d'horreurs quelques niais fougueux,
Il vit tranquillement dans les ignominies,
Simple jésuite et triple gueux.
Paris. Septembre 1850
Wednesday, 23 June 2010
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