Tuesday 22 June 2010

Book 4, ‘Religion Glorified’, VI: Written 17 July 1851, on stepping down from the platform

These men who will die, a mob coarse and disgusting,
They’re mud even before ‘ash-to-ash, dust-to-dust’-ing
Yes, surely, they’re going, they’re dying. Today
They’re bored to see honest men stand in their way.
Envious, their puerile rage maketh them squeal,
Getting angrier the more useless they feel,
They snap at the heels of the men who advance.
Humbled and howling like dogs, there’s no chance
They can ramp up their status by barking alone!
They’re running, see! faster and faster they go on,
There’s the prey!—and all howling and yapping together,
Like in woodland, the senate is mobbed, hell-for-leather,
Confusion! take magistrate, soldier and priest,
Crowd all round the lion, chained at master’s feet,
He who calls them, first, last, every one, they'll all follow
Today Bonaparte—Changarnier tomorrow!
They slobber their drool over Right, State and Honour
The Constitution, evangelical labour,
Progress, and the hopes of a people’s distress.
They are odious!—Fine. Go on then, god-bless!
The serene thinker, far off from the multitude,
Yesterday dreamt in the depths of his solitude,
And suddenly, in his tranquility, moved,
Come in your midst, there, to utter his truth:
‘Save the defeated, grant fatherland peace’
You explode! Your insults and furies increase
Treat his name like its one of your spoils to defile!
But all he will give you is—one haughty smile
Not even a glance!—for this soul, pure and great,
Scorns your esteem, esteems only your hate.


Écrit le 17 juillet 1851, en descendant de la tribune

Ces hommes qui mourront, foule abjecte et grossière,
Sont de la boue avant d'être de la poussière.
Oui, certe, ils passeront et mourront. Aujourd'hui
Leur vue à l'honnête homme inspire un mâle ennui.
Envieux, consumés de rages puériles,
D'autant plus furieux qu'ils se sentent stériles,
Ils mordent les talons de qui marche en avant.
Ils sont humiliés d'aboyer, ne pouvant
Jusqu'au rugissement hausser leur petitesse,
Ils courent, c'est à qui gagnera de vitesse,
La proie est là ! - hurlant et jappant à la fois,
Lancés dans le sénat ainsi que dans un bois,
Tous confondus, traitant, magistrat, soldat, prêtre,
Meute autour du lion, chenil aux pieds du maître,
Ils sont à qui les veut, du premier au dernier,
Aujourd'hui Bonaparte et demain Changarnier!
Ils couvrent de leur bave honneur, droit, république,
La charte populaire et l'oeuvre évangélique,
Le progrès, ferme espoir des peuples désolés
Ils sont odieux. - Bien. Continuez, allez!
Quand l'austère penseur qui, loin des multitudes,
Rêvait hier encore au fond des solitudes,
Apparaissant soudain dans sa tranquillité,
Vient au milieu de vous dire la vérité,
Défendre les vaincus, rassurer la patrie,
Eclatez ! répandez cris, injures, furie,
Ruez-vous sur son nom comme sur un butin !
Vous n'obtiendrez de lui qu'un sourire hautain,
Et pas même un regard ! - Car cette âme sereine,
Méprisant votre estime, estime votre haine.

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