Saturday, 1 September 2007

Chastisements, NOX 3

So he said to himself:—“That military master!
Emperor-superman!
Before whom, through tempests, those great men ran faster
Barefoot, bugles in hand,

“Napoleon, fifteen years, through the storm’s repulse
South winds, and Boreal.
All kings bowed before him: he, trampling their skulls
They, kissing his heel;

“He seized Madrid, Berlin, Moscow, in the extravagance
Of his vast hope;
But I’ll do one better than that: I’ll seize France
My claws in her throat!

“All France, proud, is singing and marching in concord
To destinies still greater!
Whilst I slip behind her, throw over a strong cord
To asphyxiate her.

“We’ll divide history between us, my uncle and me,
Who’s the more cunning?
Me, of course! He gets all of that blank brass band glory,
I take the money.

“I’ll exploit his name, that fine empty frontage,
I inherited at birth, so.
A dwarf on giant shoulders: I’ve leave him the front page
I’m taking the verso.

“I’ll keep a tight hold on him! As Master now, I must.
By fate and by the law
He'll be my float in the ocean of history; or—aye!—just
Stuff him in my craw.

“Alley-cat though I am, I've an eagle in my grapple.
Though I’m down and he’s up
I seize him! I choose the anniversary of his great battle
To spring my trap.

“It’s fancy-dress day, and I’m the man who puts on
The uniform, under his gaze;
No one will see how I’m blotting the escutcheon
Of this most glorious of days.

“So much the better to seize my enemy, take things
In my murderous claws; all’s
Too easy--to hoodwink this France unsuspecting
At rest on its laurels.”—

So he came, dull-eyed; debauched and down-broken,
Furtive, untrusted. It's
A scandal this night-thief lit his grubby lantern
With the sun of Austerlitz!


III
Donc cet homme s'est dit : - « Le maître des armées,

L'empereur surhumain
Devant qui, gorge au vent, pieds nus, les renommées
Volaient, clairons en main,

Napoléon, quinze ans régna, dans les tempêtes
Du Sud à l'Aquilon.
Tous les rois l'adoraient, lui, marchant sur leurs têtes,

Eux, baisant son talon;

Il prit, embrassant tout dans sa vaste espérance,
Madrid, Berlin, Moscou;
Je ferai mieux: je vais enfoncer à la France
Mes ongles dans le cou!

La France libre et fière et chantant la concorde
Marche à son but sacré:
Moi, je vais lui jeter par derrière une corde
Et je l'étranglerai.

Nous nous partagerons, mon oncle et moi, l'histoire;
Le plus intelligent,
C'est moi, certes! il aura la fanfare de gloire,
J'aurai le sac d'argent.

Je me sers de son nom, splendide et vain tapage,
Tombé dans mon berceau.
Le nain grimpe au géant. Je lui laisse sa page,
Mais j'en prends le verso.

Je me cramponne à lui ! C'est moi qui suis le maître.
J'ai pour sort et pour loi
De surnager sur lui dans l'histoire, ou peut-être
De l'engloutir sous moi.

Moi, chat-huant, je prends cet aigle dans ma serre.
Moi si bas, lui si haut,
Je le tiens ! je choisis son grand anniversaire;
C'est le jour qu'il me faut.

Ce jour-là, je serai comme un homme qui monte
Le manteau sur ses yeux;
Nul ne se doutera que j'apporte la honte
À ce jour glorieux;

J'irai plus aisément saisir mon ennemie
Dans mes poings meurtriers;
La France ce jour-là sera mieux endormie
Sur son lit de lauriers.» -

Alors il vint, cassé de débauches, l'œil terne,
Furtif, les traits pâlis,
Et ce voleur de nuit alluma sa lanterne
Au soleil d'Austerlitz !

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