.....For the obstinate outlawed names
.....France is distant, death is near.
.....Prince, presiding over games,
.....Hunting after theatre dames,
.....Hunting after forest deers,
.....Cinnamon is burned in Rome,
.....Kings hail you one of their own
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....The most struck are the most refined.
.....Either exile, or African fire!
.....Prince, Compiègne's filled with swankind,
.....Paths through forests and the vines,
.....Venus shines in blue skies higher;
.....The swooning bacchante with bare arm
.....Wears her grape-embroidered crown.—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....Convicts build a lighthouse there,
.....Trailing leg-irons by the sea!
.....Hallali! hallali! fanfare!
.....Forests shake as hunt-horns blare!
.....The moon silvers the birch tree;
.....Dogs to the lake! The stag, alarmed,
.....Is lost in the dark basin’s calm.—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....Dad is banged-up at Cayenne
.....His kids all starve as he does time
.....Wolf and hyena share the wine;
.....The mitred man and citizen
.....Two gold goblets clink and chime;
.....We see the shining eyes of flame
.....Of fauns within the next-door room—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....The dead, on boulevard Montmartre,
.....Roam about, showing their slashed innards
.....Patés from Strasbourg and Chartre,
.....The table stands on sable carpet
.....Beauties drink toasts to the winners
.....Your smiles show yours souls, mesdames
.....And your corsets show your charms
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....Captives, you die from your fevers.
.....You’re going off to get your rest!
.....In dresden china, porcelain servers
.....We take soup, eat, and receive, as
.....Soft birds, kissing lips carressed;
.....And women laughing, every one
.....Letting in a crazy swarm—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....Guyana, that dungeon-furnace, sees
.....Them killed now like back-then.
.....Lie here, happy, take your ease,
.....On this bed like Louis Seize,
.....Now the emperor, now Charles 10;
.....Sleep, to everyone’s acclaim,
.....Your head on the bolster frame—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
.....O woe! A bandit went to slay
.....The future, thoroughly poignarded!
.....Now it is the wedding day,
.....The groom comes in a cabriolet;
.....It’s him! It’s Caesar the well-guarded!
.....People, sing a marriage psalm!
.....France on the Assassin’s arm—
Today the knell tolls, buzzing Notre-Dame,
..........But tomorrow, the alarm!
L’Empereur s’amuse
Pour les bannis opiniâtres,
La France est loin, la tombe est près.
Prince, préside aux jeux folâtres,
Chasse aux femmes dans les théâtres,
Chasse aux chevreuils dans les forêts
Rome te brûle le cinname,
Les rois te disent : mon cousin. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Les plus frappés sont les plus dignes.
Ou l'exil ! ou l'Afrique en feu !
Prince, Compiègne est plein de cygnes,
Cours dans les bois, cours dans les vignes,
Vénus rayonne au plafond bleu ;
La bacchante aux bras nus se pâme
Sous sa couronne de raisin. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Les forçats bâtissent le phare,
Traînant leurs fers au bord des flots !
Hallali ! hallali ! fanfare !
Le cor sonne, le bois s'effare,
La lune argente les bouleaux ;
A l'eau les chiens ! le cerf qui branle
Se perd dans l'ombre du bassin. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Le père est au bagne à Cayenne
Et les enfants meurent de faim.
Le loup verse à boire à l'hyène ;
L'homme à la mitre citoyenne
Trinque en son ciboire d'or fin ;
On voit luire les yeux de flamme
Des faunes dans l'antre voisin. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Les morts, au boulevard Montmartre,
Rôdent, montrant leur plaie au coeur.
Pâtés de Strasbourg et de Chartre,
Sous la table, un tapis de martre
Les belles boivent au vainqueur,
Et leur sourire offre leur âme,
Et leur corset offre leur sein. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Captifs, expirez dans les fièvres.
Vous allez donc vous reposer !
Dans le vieux saxe et le vieux sèvres
On soupe, on mange, et sur les lèvres
Éclôt le doux oiseau baiser ;
Et, tout en riant, chaque femme
En laisse fuir un fol essaim. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
La Guyane, cachot fournaise,
Tue aujourd'hui comme jadis.
Couche-toi, joyeux et plein d'aise,
Au lit où coucha Louis seize,
Puis l'empereur, puis Charles dix ;
Endors-toi, pendant qu'on t'acclame,
La tête sur leur traversin. -
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin !
Ô deuil! par un bandit féroce
L'avenir est mort poignardé!
C'est aujourd'hui la grande noce,
Le fiancé monte en carrosse;
C'est lui ! César le bien gardé!
Peuples, chantez l'épithalame!
La France épouse l'assassin. --
Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,
Et demain le tocsin!
25 janvier 1853
Tuesday, 9 December 2008
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