Let’s ‘Man of Spirit’ it—now would be splendid,
Sure; quarter-hours are all sparkle and glitz
And this California is mineral rich,
Nevertheless, when a prefect, a mayor
A bishop adoring the son of your mère,
A Suin, a Parieu, paid for his fervour,
Speaks of you pungently, calls you the saviour,
Gifts you the future, attests Fould and Magne,
Says you're just like Caesar or else Charlemagne,
My dear, you accomodate these kind remarks
With an air of good faith that just makes people laugh.
You have the smug look of a provincial bailiff.
Ingenuousness, prince, which means that you fail both
Uncle Napoleon, and Godfather (me).
You’ve been Mandrinesque; don't be Jocrisse-y.
For when thrones are stolen, and people are trapped,
It’s good form to laugh at them behind their back.
And wink your eye at your fellow smart-arses.
To be Honest Dupe! hey! OK then! Full glasses,
Full pockets, let’s laugh! France crawls and behests;
Let’s now be the sage to whom Jove gave a chest;
Let’s hurry ourselves, pillage, reign quick. ─ Ker-ching!
The Pope blesses us. Czar, Sultan, Duke, King
Are our cousins; and starting an empire’s a steal!
It’s a sweet thing to head up a race! ─ Imbecile!
You reckon, then, do you, that this will endure?
Do you think it’s granite, this opera décor?
Paris taken! By you! But which Apocalypse
Did you read that said ‘giant-before-dwarf’ is ‘eclipse’?
Do you think your impudent eye'll ever see the
Cynical fortune you’d crunch in your teeth there?
The Revolution our forefathers shaped
Turned to a hazelnut-chomping she-ape?
Never mind what the dream-weaver’s soul said:
Believe Rose Tamisier’s cross really bled
That Baroche’s soul unfolds petals (partly),
Believe Deutz as honest as he claims to be.
Just don't believe you have succeeded. Not true.
Tamisier, Deutz, Baroche, and your oath too,
All gold, sure; but your sceptre is earthenware.
God stamped you for coach-transport: fragile, take care.
XII
Ô Robert, un conseil. Ayez l'air moins candide.
Soyons homme d'esprit. Le moment est splendide,
Je le sais ; le quart d'heure est chatoyant, c'est vrai
Cette Californie est riche en minerai,
D'accord ; mais cependant quand un préfet, un maire,
Un évêque adorant le fils de votre mère,
Quand un Suin, un Parieu, payé pour sa ferveur,
Vous parlant en plein nez, vous appelle sauveur,
Vous promet l'avenir, atteste Fould et Magne,
Et vous fait coudoyer César et Charlemagne,
Mon cher, vous accueillez ces propos obligeants
D'un air de bonne foi qui prête à rire aux gens.
Vous avez l'oeil béat d'un bailli de province.
Par ces simplicités vous affligez, ô prince,
Napoléon, votre oncle, et moi, votre parrain.
Ne soyons pas Jocrisse ayant été Mandrin.
On vole un trône, on prend un peuple en une attrape,
Mais il est de bon goût d'en rire un peu sous cape
Et de cligner de l'oeil du côté des malins.
Etre sa propre dupe! ah! fi donc! Verres pleins,
Poche pleine, et rions ! La France rampe et s'offre;
Soyons un sage à qui Jupiter livre un coffre;
Dépêchons-nous, pillons, régnons vite. ─ Mais quoi!
Le pape nous bénit; czar, sultan, duc et roi
Sont nos cousins; fonder un empire est facile
Il est doux d'être chef d'une race! ─ Imbécile!
Te figures-tu donc que ceci durera?
Prends-tu pour du granit ce décor d'opéra?
Paris dompté! par toi! dans quelle apocalypse
Lit-on que le géant devant le nain s'éclipse?
Crois-tu donc qu'on va voir, gaîment, l'oeil impudent,
Ta fortune cynique écraser sous sa dent
La révolution que nos pères ont faite,
Ainsi qu'une guenon qui croque une noisette?
Ote-toi de l'esprit ce rêve enchanteur. Crois
À Rose Tamisier faisant saigner la croix,
À l'âme de Baroche entrouvrant sa corolle,
Crois à l'honnêteté de Deutz, à ta parole,
C'est bien; mais ne crois pas à ton succès; il ment.
Rose Tamisier, Deutz, Baroche, ton serment,
C'est de l'or, j'en conviens; ton sceptre est de l'argile.
Dieu, qui t'a mis au coche, écrit sur toi: fragile.
29 mai 1853. Jersey.
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